En France, plus de 200 000 femmes sont victimes de violences conjugales chaque année. Derrière ce chiffre alarmant se cachent des situations dramatiques, qui impactent durablement la vie de ces femmes et de leurs enfants. Face à ces violences, il est essentiel de briser le silence et d'agir pour se protéger. Maître Laura Izemmour, avocate compétente en droit de la famille à Tours, Joué-lès-Tours et Saint-Cyr-sur-Loire, vous guide sur les démarches légales à entreprendre et le soutien disponible pour vous accompagner.
Les violences conjugales peuvent prendre de multiples formes : physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou administratives. Elles s'inscrivent souvent dans un cycle qui alterne phases de tension, d'explosion et de "lune de miel", rendant difficile pour les victimes de briser le cercle infernal. L'emprise exercée par le conjoint violent crée un contexte d'isolement et de peur.
Les conséquences sur la santé physique et mentale des victimes sont dévastatrices : blessures, troubles anxieux, dépression, perte d'estime de soi. Les enfants exposés à ces violences en sont aussi victimes, avec des répercussions sur leur développement affectif et leurs comportements.
Corinne, 35 ans, a vécu 10 ans sous l'emprise d'un mari violent. Au début de leur relation, les crises de colère de son conjoint étaient suivies de remords et de promesses de changement. Mais progressivement, les insultes et les coups sont devenus quotidiens. Isolée de ses proches, Corinne a fini par porter plainte après une énième dispute qui a failli lui coûter la vie. Avec l'aide d'une association, elle a pu être mise en sécurité avec ses enfants et entamer des démarches judiciaires.
Bon à savoir : Les femmes victimes de violences conjugales ont 7 fois plus de risques de développer un état de stress post-traumatique (ESPT) que la population générale.
Lorsque la situation devient dangereuse, la priorité est de se protéger et de se mettre en sécurité. En cas de danger immédiat, n'hésitez pas à appeler Police Secours (17) ou le numéro d'urgence européen (112). Quittez le domicile et mettez-vous à l'abri chez des proches ou dans un foyer d'hébergement spécialisé.
Vous pouvez déposer plainte au commissariat ou à la gendarmerie, ou faire une main courante pour signaler les faits. Pensez à conserver toutes les preuves des violences subies (certificats médicaux, messages, témoignages). Contactez le 3919, numéro national d'écoute destiné aux femmes victimes, pour être conseillée et orientée vers les structures d'aide locales.
À noter : Depuis 2020, le secret médical peut être levé en cas de violences conjugales pour signaler une situation à la justice ou aux forces de l'ordre.
Au-delà des mesures d'urgence, des recours juridiques existent pour vous protéger durablement, vous et vos enfants. Faites constater les violences par un médecin, qui établira un certificat médical détaillé, pièce essentielle pour les procédures.
Vous pouvez demander une ordonnance de protection auprès du juge aux affaires familiales. Cette décision, prise rapidement, permet d'imposer l'éloignement du conjoint violent, l'interdiction pour lui d'entrer en contact avec vous, et statue sur les questions relatives au logement et aux enfants.
Dans le cas d'un mariage, une procédure de divorce vous permettra de vous séparer de votre conjoint en organisant les conséquences de la séparation (résidence des enfants, pension alimentaire, partage des biens). Parallèlement, porter plainte au pénal pour violences conjugales permettra la condamnation de l'auteur et la reconnaissance de votre statut de victime.
Dans toutes ces démarches, il est essentiel d'être assistée par un avocat compétente en droit de la famille, qui vous conseillera et vous représentera tout au long des procédures. Son expérience vous permettra de faire valoir vos droits et ceux de vos enfants.
Voici quelques mesures concrètes qui peuvent être ordonnées par la justice pour protéger les victimes :
Face aux violences conjugales, vous n'êtes pas seule. De nombreuses associations existent pour vous aider concrètement et vous accompagner dans vos démarches :
N'hésitez pas à contacter les associations spécialisées présentes dans votre département. Elles vous apporteront une aide précieuse, en toute confidentialité.
Un suivi psychologique est aussi recommandé pour vous aider à vous reconstruire après le traumatisme des violences. Votre médecin traitant ou les associations pourront vous orienter vers des thérapeutes formés à la prise en charge des victimes.
À noter : Des centres d'accueil de jour proposent un accompagnement et des activités aux femmes victimes sans condition d'hébergement.
Se libérer de l'emprise d'un conjoint violent est un parcours difficile, qui demande du courage et de la détermination. Grâce au soutien de la loi et des associations, c'est possible d'y arriver pas à pas et de se reconstruire. N'attendez pas pour briser le silence et demander de l'aide, pour vous et pour vos enfants. Chaque victime mérite de retrouver sa dignité et sa liberté.
À Tours, Joué-lès-Tours et Saint-Cyr-sur-Loire, Maître Laura Izemmour exerce une activité dédiée à la défense de vos droits, avec une approche humaine et personnalisée. compétente en droit de la famille et droit des victimes, elle vous accompagne pour sortir du cycle des violences et engager les procédures judiciaires nécessaires. Son expérience et son écoute attentive vous apporteront le soutien juridique adapté à votre situation. N'hésitez pas à la contacter pour bénéficier de ses conseils avisés et faire valoir vos droits.
Bon à savoir : Depuis 2022, la plateforme arrêtonslesviolences.gouv.fr permet de tchater en direct 24h/24 avec un policier ou un gendarme formé aux violences conjugales, pour échanger en toute confidentialité et discrétion sur sa situation.